Le texte de Ttxil-em est né de la lecture de ce passage, un des beaux poèmes de Mahmoud Darwich.



Mais je suis l’exilé.

Prends-moi sous tes yeux

Où que tu sois prends-moi

Rends-moi la couleur du visage et du corps

La lumière du cœur et des yeux

Le sel du pain et de la mélodie

Rends-moi le goût de la terre et de la partie !

Prends-moi sous tes yeux

Prends-moi comme une peinture dans la chaumière des soupirs

Prends-moi comme un verset dans le livre de ma tragédie

Prends-moi comme un jouet, une pierre de la maison

Afin que la génération future

Sache reconnaître

Le chemin de la maison

Musique : Vezza

(Mahmoud Darwich, Rien qu’une autre année, traduction A. Laâbi, Minuit, 1983)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *